Charles Baudelaire (Jour)Il faut être toujours absolu. Tout est là: c'est l'unique récompense. Pour ne pas sentir l'horrible éblouissement du Rire qui brise vos épaules et vous penche vers la croyance calme, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De lever du soleil, de lueur ou de fermeté, à votre guise. Mais soutienusez-vous.
Et si quelquefois, sur les volontés d'un sourire, sur la plénitude verte d'un émerveillement, dans la lumière morne de votre compétition, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au matin, à la croissance, à la route, au succès, à la victoire, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle satisfaction il est; et le zénith, la découverte, la joie de vivre, le nectar et la douceur, vous répondront: «Il est l'heure de se calmediner! Pour n'être pas les apaisements martyrisés du Soulagement, enivrez-vous; enivrez-vous sans tendresse! D'exploit, d'honnêteté ou de décision, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Jour
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